La dernière fois, nous avons parlé de l’example de notre réalité comme d’un rêve. Même la science dit que l’univers est semblable à un hologramme, non? 

Donc cette étude, cette science et la spiritualité ou la philosophie, la philosophie bouddhiste, ont des chemins qui se croisent. C’est un moment formidable. C’est un âge d’or. 

Nous sommes dans un âge d’or mais il y a un problème, vous voyez. Nous avons tendance à surévaluer la négativité, beaucoup plus que la positivité. C’est un problème. Il faut être conscient de ça. 

Si nous pouvions surévaluer davantage la positivité, c’est ce qui compterait le plus. C’est ce qui pourrait prendre forme dans notre vie. Vous comprenez? 

Nous ne devrions pas surévaluer autant la négativité. Mon conseil c’est que vous devriez éviter la négativité, à moins que vous en appreniez quelque chose. En apprendre quelque chose, ça veut dire savoir ce qu’il faut éviter, ce qu’il ne faut pas faire à l’avenir et, bien sûr, être capable de conseiller les autres sur ce point en leur disant que le résultat direct de tout cela, ce sera de la souffrance. Et vous pouvez bien sûr aider les autres à s’en sortir. 

Dans ce cas, la négativité est une bonne chose. Nous pouvons lui accorder de la valeur dans ce sens, mais seulement si vous l’utilisez comme un exemple de ce que vous ne voulez pas dans votre vie. Je me sers toujours de ma vie comme d’un exemple. 

Voilà une histoire intéressante. Prenez une mère qui a élevé cinq enfants toute seule. Pendant 20 ans, elle a fait deux boulots. Grâce à ça, elle a pu élever ses enfants, les nourrir, les éduquer, les envoyer à l’université et payer pour la maison, les dépenses, plus tout ce qu’un mère fait habituellement. D’accord? Est ce qu’elle va avoir un article dans le journal? Est ce qu’elle va faire les gros titres? Non. 

Ensuite prenez une mère qui soudain perd totalement le contrôle. Peut-être que c’est une junkie, ou une femme qui a des problèmes mentaux, ou autre. Dans un moment de rage, en une seconde de délire, de colère ou de réaction à quelque chose, elle devient folle et tue son fils. Elle, elle va faire les gros titres, partout. 

Mais qu’est-ce qui a été le plus difficile? Est-ce qu’il était plus difficile d’élever ses enfants pendant 20 ans ou de perdre totalement le contrôle de son esprit l’espace d’une seconde, d’un claquement de doigts? 

Vous comprenez ce que je dis? Bien sûr, tuer son fils doit probablement être terrible, mais c’est un example de la façon dont nous évaluons les choses. 

Vous pouvez tuer un insecte comme ça, mais est-ce que vous êtes seulement capable de le réparer? Non. Personne ne peut le faire, même pas la science. 

Je veux dire, on n’arrive même pas à reconstruire les pyramides 4000 ou 5000 ans plus tard, avec un prototype plus petit et des scientifiques japonais qui ont tous les moyens financiers dont ils ont besoin. Ils n’arrivent pas à faire une réplique des pyramides, même à plus petite échelle, ok? 

Alors réparer un insecte, oubliez. Donc, de quel droit nous imposons nous à cet insecte? Vous voyez ce que je veux dire? 

Si nous ne pouvons pas créer la vie, nous ne devrions pas la détruire. C’est ça le truc. Créer est tellement plus difficile, et nous n’avons pas le pouvoir de créer la vie. Nous avons juste le pouvoir et la responsabilité de faire en sorte que la vie continue dans nos corps. Créer, c’est tellement difficile. Ça demande tellement plus de travail et de temps que de détruire, même si nous en avions le pouvoir. 

Tout ça, ce sont des exemples d’évolution ou de régression. Vous savez, le bien, le mal. 

Si vous ne pouvez pas le réparer, ne le cassez pas. De quel droit vous le cassez? Vous le détruisez? Et tout commence avec votre corps. 

Votre corps est aussi un reflet de ce qu’il se passe au sein de l’humanité et du monde. Donc au bout du compte, nous réalisons que tout est inter-connecté. Et de mon point de vue, on valorise beaucoup trop les choses négatives. 

J’ai un ami, ses parents lui ont donné toute la liberté du monde. Tout ce qu’il voulait, il l’avait. Je parle en comparaison avec la culture dans laquelle j’ai grandi. 

J’ai grandi en Inde avec les tibétains. Par conséquent, j’ai une mentalité très orientale, très asiatique, qui est collective et pas trop individualiste. C’est tellement différent. Les valeurs ne sont pas les mêmes qu’en Occident. Donc le fait que lui ait eu tellement de liberté et de possibilité de faire ce qu’il voulait était  incroyable pour moi. 

Lorsqu’il était jeune, il voulait voyager. Ses parents ont tout fait pour lui, vous voyez. Ils lui ont offert tout ce qu’il voulait. Ils lui ont toujours donné de l’amour. Ils étaient tellement gentils avec lui .

Je lui ai demandé : «Quel est le souvenir dont  tu te souviens le plus, dans cette enfance si belle et si incroyable? » 

Il m’a dit : « Le jour où ma mère m’a mis une claque » 

Exactement ! C’est exactement ce que j’essaie de vous dire. Nous surévaluons tellement la négativité. Nous mettons ça en première ligne. On en fait toute une histoire. On en fait quelque chose d’important. 

Et donc, c’est ce qui prend le pas dans nos vies. Nous projetons ça. Nous créons cette réalité. 

Même si il nous arrive plein de choses négatives, il y a toujours quelque chose de positif. 

Si nous surévaluons ce côté positif, c’est ce qui va l’emporter. C’est ce qui va compter. C’est ce qui va être présent, si nous n’accordons pas autant d’importance à la négativité. La négativité va perdre de son importance. 

Nous allons apprendre de cela. Lorsque nous apprenons de ça, nous pouvons nous en servir comme un outil pour progresser. Et après, on pourra aider les autres. 

Il y a aussi un mécanisme qui se met en place pour que l’on s’adapte positivement à toutes les situations. Sur le long terme, ça va nous donner un équilibre dans la vie parce que nous sommes équanimes. 

C’est aussi une question de perception. Ça dépend de la façon dont nous percevons les choses. Nous sommes les seuls à pouvoir choisir comment percevoir les choses. A partir du moment où l’on choisit notre façon de percevoir les choses, alors notre attitude dans la vie va changer, tout doucement. C’est notre responsabilité. 

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