L’amour ? On y revient toujours, n’est-ce pas?
Yeah, Les cinq sens. Nous communiquons tous à travers eux. Si vous les enlevez, comment allez-vous communiquer ? Nous sommes isolé(e)s en nous-mêmes. Mais si nous l’acceptons, nous pouvons être connecté(e)s à tout, à tout le monde, parce qu’il n’y a pas de séparation. Dans la définition ultime de la réalité, ce qui est très difficile à comprendre conceptuellement, dans la réalité ultime, il n’y a pas de séparation, d’accord? Il n’y a pas de temps, pas de distance et pas de séparation.
Pour nous, nous préférons les choses à la base, les idées de conceptions conventionnelles parce que la réalité ultime est plus difficile à comprendre. Cet aspect est différent, n’est-ce pas ?
Normalement, de notre point de vue normal, étriqué, de ”petite patate”, de Mickey Mouse, de là [où nous sommes], nous sommes seul(e)s. Nous devons commencer de là. Nous devons commencer à comprendre et accepter cela. Si nous ne nous confrontons pas à nous-même, si nous n’affrontons pas nos problèmes, nos situations, nos traumas, nos difficultés, même celles que nous ignorons plusieurs fois, nous nous trompons nous-même. Nous ignorerons des aspects de nous-même dont nous ne voulons pas assumer la responsabilité, que nous ne voulons pas reconnaître. Par conséquent, tant que vous faites ça, c’est très difficile. Et nous ne reconnaissons pas que c’est très difficile. Nous avons donc bien souvent besoin des autres pour nous aider à le voir. C’est pour ça que le propos de la vie est de partager, de prendre soin. C’est de comprendre, ensemble, d’apprendre les un(e)s des autres.
Vous n’apprenez pas uniquement d’une seule personne. Personne ne peut vous enseigner tant que vous n’apprenez pas. Par conséquent, vous êtes celui [ou celle] qui est en train d’apprendre. Vous ne pouvez pas enseigner à un bébé comment marcher. Ce sont les bébés qui doivent apprendre à marcher. Vous pouvez leur montrer l’exemple qui leur permettra d’apprendre. Il y a donc tous ces aspects. Principalement, vous devez vous mettre au défi. Vous devez vous confronter à cet aspect de vous-même. Autrement, vous ne faites que l’éviter. Vous prenez refuge en quelque chose afin de ne pas avoir à régler ce défi. Mais à long terme, vous devrez y revenir. Un jour, vous allez devoir vous confronter à cet aspect de vous-même.
La vie n’est qu’un apprentissage. Le jour où nous sommes en train de mourir, nous sommes encore en train d’apprendre à mourir, le processus de la mort, même si nous l’avons [déjà] traversé au cours de nombreuses vies. C’est comme être parent, bien que nous l’ayons été de nombreuses vies. Ou naître, ce n’est pas une chose nouvelle. À chaque fois, ça semble être nouveau. La mémoire, la mémoire karmique est totalement là. L’empreinte est là, mais l’esprit grossier n’est pas capable de percevoir cet aspect subtil.
C’est pourquoi il est tellement important de méditer, car ainsi vous aiguisez l’esprit. Vous tranchez les illusions. À ce moment là, vous pouvez percevoir les aspects très subtils de la vie, en commençant par vous-même et votre esprit. C’est pour cela que c’est un entraînement. Ce n’est comme si, un beau jour, je vais m’asseoir tout droit et réciter quelques mantras. Je vais avoir l’air cool pour que les gens pensent que je suis avancé(e). Je vais alors frimer parce que j’ai étudié ceci, j’ai étudié cela, j’ai été à cette initiation, j’ai fait cette retraite… bla, bla, bla. Et puis, à la fin, peut-être que vous allez quelque part. Vous devenez stressé(e), quelqu’un vous dit quelque chose. Vous lui parlez mal parce que vous ne faisiez plus attention. Vous ne vous rendez même pas compte que vous êtes lui êtes désagréable. Ainsi, ça ne serait pas une véritable pratique parce que toute cette pratique est complémentaire du bon cœur. La pratique principale, c’est le bon cœur.
Donc, si vous voulez, d’après le Dharma, vous avez trois aspects. Trois aspects si vous voulez sortir du samsara, ou être libéré(e), ou le nirvana, ou peu importe comment vous voulez l’appeler. Pour l’instant, ce n’est qu’un concept. Au moins, vous devez savoir où vous voulez aller, n’est-ce-pas ? Vous devez avoir un but. Quand vous marchez, vous regardez où vous mettez les pieds, la route que vous suivez. Vous ne regardez pas au loin. Vous ne pouvez pas penser à la dixième étape si vous n’êtes même pas commencer la première. C’est donc un processus. Il y a ainsi trois aspects pour atteindre cela d’après le Dharma.
L’un serait la méthode. Alors, qu’est-ce que c’est que la méthode ? C’est la compassion, nyingjé, bodhicitta. C’est ça la méthode, la véritable compassion. En complément de cela, vous avez la sagesse, shérab. Alors, la sagesse se lie à cela. Elle vous aide à pratiquer correctement, à donner une direction, un but, un objectif. Puis, avec tout ça, vous avez besoin de renoncement parce que, sans renoncement, c’est très difficile. Vous devez être conscient(e) du samsara. Ngé jung, d’accord ? Être conscient(e) de la réalité, de tous les aspects de votre esprit, de tout ce qui se passe à l’extérieur ainsi qu’avec les autres. Nous devons donc être cohérent(e) avec beaucoup de choses, les mettre en perspective par rapport à nous, parce que c’est comme ça que nous apprenons, sur la base de notre point de vue, parce que nous sommes coincé(e)s dans notre corps, n’est-ce pas ? Le corps n’est pas une prison, mais si nous choisissons d’en faire une prison, il peut être une prison.
C’est pourquoi s’adapter est très important. À chaque instant, comme lorsque le stress arrive ou certaines difficultés, vous vous arrêtez. Vous respirez profondément. Vous vous demandez : « Est-ce que je veux vraiment laisser entrer ce visiteur ? Est-ce que je veux vraiment lui laisser les pleins pouvoirs sur mon corps, le laisser contrôler pleinement mes pensées, contrôler pleinement mes actions, contrôler pleinement mes paroles ? Est-ce que je veux vraiment laisser ce visiteur entrer, ce visiteur qui n’a pas été invité ? »
Pourquoi le feriez-vous ? Ce visiteur amène avec lui des émotions destructrices. Le résultat va être uniquement plus de souffrances, plus de douleurs, plus de nuisances. Sauf si bien sûr vous passez au travers, vous le ressentez, vous apprenez de lui, vous le corrigez et le changez, vous faites l’effort de ne pas le répéter.
Aussi, s’excuser. Je pense que s’excuser est tellement important. Même si vous n’êtes pas en tort ! C’est vrai. Pourquoi ? Parce qu’ainsi, vous donnez l’espace pour s’excuser à cette personne qui a commis l’erreur. Si vous ne vous excusez pas : « Oh, je n’ai rien fait, ce n’est pas ma faute. Je ne vais pas m’excuser ! C’est de sa faute. » Si vous n’offrez pas cet espace à cette personne, parfois, si elles sont très fières, alors elles ne s’excuseront jamais. Alors, ça va seulement rester scotché là. Vous allez porter cela, il ou elle va porter cela. C’est donc bien de s’excuser, il est toujours bon de s’excuser.
Il est toujours bon de dire « merci ». Ça aide beaucoup à améliorer les fréquences pour que les gens communiquent mieux. Si nous sommes reconnaissant(e)s, il est très facile de penser aux autres avant nous-même. Pour que nous existions, il y a tellement de conditions qui doivent être ajustées pour que nous puissions faire ce que nous faisons chaque jour. Je veux dire, ce corps est juste incroyable : il travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ; il est à notre service, notre serviteur infatigable, on ne l’apprécie même pas. Nous pensons au corps uniquement quand quelque chose ne fonctionne pas correctement. « Alors, qu’est-ce qui arrive ?… aaaahhhh. » Autrement, nous n’écoutons pas notre corps. C’est tellement important d’être à l’écoute de notre corps parce que le corps travaille inlassablement pour nous, constamment. Le cœur commence à battre 2 semaines après votre conception. À partir de ce moment-là, il n’arrête pas de battre. Vous voyez, ça c’est de l’amour, ça c’est du dévouement. Wow !
Fondamentalement, créez votre base. Vous êtes votre meilleur(e) ami(e). Vous avez vous. Quand vous avez atteint cette fréquence, vous attirerez cette énergie à vous. Il est bon de temps en temps, lorsque vous méditez, de comprendre que vous avez aussi de l’énergie féminine en vous. Parfois, quand vous êtes en train de méditer, vous visualisez que vous enlacez votre consort, votre part de féminité, votre côté féminin. Elle a une silhouette, elle a une forme. Vous pouvez l’embrasser parce qu’elle fait partie de vous. Vous pouvez dire ça. Ça fait partie des visualisations même si je n’ai pas le droit d’en parler. C’est juste pour vous aider à avoir cette idée parce que c’est vrai. Nous avons tout en nous-même. Donc, n’ayez plus jamais cette idée fausse, encore.
Mais nous sommes complètement interdépendant(e)s. Nous recevons. Nous donnons. Nous faisons partie de quelques chose. Nous sommes un aspect fonctionnel d’un ensemble d’êtres sensibles qui a tellement d’aspects, c’est très complexe. En même temps, c’est super simple. Je ne vais pas aborder cela ?
Je suis en train d’essayer de vous aider un peu dans la vie quotidienne, l’aspect de chaque jour qui vous permet d’améliorer votre vie, comment être plus heureux(ses).
Pratique, incisif, on dirait du Lama Yéshé 🙂