Comment allez vous aujourd’hui?
Vous allez bien? Bien comment?
Peut-être allez vous répondre que vous allez “très bien!”
Je vous dirai alors : “Oh, vraiment? Wow ! C’est comme ça tous les jours ?”
Qu’allez vous dire? “Non”?
Je vous dirai ensuite : “Comment le savez vous? Comment savez vous que ce n’est pas comme ça tous les jours? Comment savez vous que ce n’est pas fondé sur votre perception? Peut-être que c’est comme ça tous les jours. Vous ne croyez pas?
Peut-être que chaque jour est “très bien”.
Ne mettons nous pas une couleur à la vie?
Ne donnons nous pas un goût à la vie? Ne donnons nous pas une odeur à la vie? Ça dépend de nous? N’est-ce-pas? Je veux dire, qui est le percepteur de tout cela?
C’est nous!
Bien. Si nous choisissons la façon de percevoir les choses, alors nous sommes les capitaines de notre bateau. OK.
Nous devons parler de notre véritable travail. Ce que j’entends par “notre véritable travail”, évidemment, d’autres vont le comprendre de façon différente. Nous avons tous des perspectives différentes, des aspects différents, des circonstances différentes, des cultures et des traditions différentes, des langages et des expériences différentes. C’est pourquoi tout change tellement. Tout est tellement relatif, mais je sens que nous sommes ici pour apprendre.
C’est un processus. Nous sommes ici pour partager. Nous sommes ici pour recevoir. Nous sommes ici pour donner. Il y a l’amour, bien sûr, mais le but premier c’est que nous sommes ici pour évoluer afin de pouvoir aider les autres à évoluer aussi. C’est ce que j’entends par “notre véritable travail”.
Nous ne savons même pas scientifiquement ce qu’est ce corps ou bien d’où nous venons, où nous allons, quel est notre but. Personne ne peut vraiment vous expliquer ce qui fait que tout est là. Nous devons trouver pour nous-mêmes.
C’est la beauté de tout cela aussi. Le mystère est magnifique. La beauté du mystère. S’il n’y avait pas de mystère, la vie serait tellement ennuyeuse. Je veux dire, si nous savions déjà à l’avance ce qui allait se passer demain, si nous savions déjà ce que nous faisons là, rien n’aurait de sens parce que nous saurions déjà ce qui allait se produire, donc on serait là du genre : ” Je ne veux pas perdre mon temps à faire ci ou ça ou quoi que ce soit”. Je ne sais pas. Qui sait, n’est ce pas?
C’est une bonne chose parfois de ne pas savoir. Oui? C’est une chose magnifique, au moins selon ma perspective. Je pense que parfois le fait de ne pas savoir certaines choses donne tellement d’espace à la fantaisie et à l’imagination. Alors la vie devient magnifique. Je veux dire, quand j’étais enfant, c’est tout ce que j’avais. Je n’avais que de la fantaisie. De l’imagination. Je n’avais pas beaucoup plus, excepté les livres. C’était tout, en dehors de mes études et du temps passé à dormir. Alors je rêvais, ce qui était bien aussi. C’était les choses principales que j’avais à faire. La plupart du temps je devais étudier. C’était tout.
Alors oui, l’imagination est quelque chose de spécial. C’est pourquoi les visualisations et peut-être la méditation quand vous visualisez, aident à créer ce genre d’aspect. C’est de la fantaisie. Wow! Souvent nous oublions cela.
Lorsque j’ai eu mon fils, j’ai réalisé que tout commence avec un bout de chair comme cela. Et puis nous en arrivons à inventer Dieu. A créer Dieu. Et ça commence à devenir de plus en plus grand. Soudain, cette petite chose devient un humain et invente Dieu, crée des dieux, peu importe comment vous voulez l’appeler. Ou alors il fabrique des avions. Tout cela est créé par l’esprit. Le potentiel est tellement incroyable. C’est tellement magique. Je veux dire, pas seulement ce corps. En réalité, tout contrôle le corps. Il ne se contrôle pas. Il y a juste l’apparence du contrôle. Le corps est à notre disposition de façon temporaire afin que nous expérimentions la réalité à travers ces cinq sens qui nous permettent de percevoir les choses.
C’est tellement magique. Comment ne pas en être émerveillé?
Oh. Je pense et je bouge en même temps. Je peux percevoir les cinq sens en même temps. Il y a quelque chose qui perçoit. Lorsque ce quelque chose s’en va, alors ce corps se désintègre. Il retourne à la poussière d’étoile. N’est ce pas incroyable? Ce corps reste unifié. La nourriture que je mange devient ce corps tandis que ma conscience vit en moi. Vous ne trouvez pas cela magique?
Oubliez cela. Pensez à la façon dont le soleil brille. Pensez au rituel quotidien des oiseaux et des animaux. Ou pensez simplement au vent qui fait pencher les arbres, par exemple. Toutes ces choses que nous appelons normales. Observer cela, c’est juste magique.
C’est cela, la vie. C’est tellement spécial. Un tel trésor, tous les jours. Tellement précieux. Et nous ne sommes probablement même pas conscients de cela. Je ne sais pas. Peut-être que ce n’est rien. Nous sommes conscients de quelque chose qui n’existe même pas. Juste un concept dans notre tête. C’est tout. Ce que nous voyons n’a rien à voir avec la réalité. C’est l’objet que nous sommes censés percevoir ou observer ou interpréter. Le véritable objet n’est pas le véritable objet. Il est juste là, ou là, et peu importe comment vous voulez l’appeler. Et cela ne compte pas.
Mais il y a quelque chose. Quelque chose se passe. N’est-ce pas? Tous les jours. Nous avons des jambes. Nous marchons. Nous nous réveillons. Nous allons nous coucher. Nous avons des sensations et nous réagissons. N’est-ce pas?
Je veux ça.
Je ne veux pas ça.
Je suis indifférent à tout le reste.
Nous sommes conditionnés à réagir aux sensations. Nous sommes conditionnés. Nous créons de la souffrance aussi. Et nous créons des habitudes. Toutes ces choses sont des processus dont nous devons être conscients. C’est ce à quoi le Dharma nous aide.
C’est la réponse à la question. C’est ce que nous faisons ici. Nous apprenons un processus. Une fois que nous l’avons appris, nous allons probablement continuer à apprendre le prochain processus. Et ainsi de suite. Et si nous sommes égoïstes, si nous sommes super auto-centrés, tout ce que nous voulons c’est notre bonheur : moi-moi-moi-moi. Et nous risquons d’être coincés dans ce processus pendant un long moment. Nous allons souffrir, en plus de cela. Beaucoup.
Mais la souffrance est temporaire, comme le bonheur. Enfin, non, le bonheur est un état d’esprit. C’est différent mais le bonheur temporaire qui dit “Oh, je suis satisfait mais cela ne suffit pas”, cela n’a pas de sens. Cette “satisfaction” est juste un concept.
Si vous êtes dans le moment présent, alors vous serez satisfait. Si vous êtes présents. Si vous êtes reconnaissants. Si vous êtes dans le présent. Si vous êtes conscients. Alors vous serez satisfaits parce que vous vivrez le moment. L’insatisfaction signifie que je n’en ai pas assez. J’en veux plus. Je veux ce que je n’ai pas.
L’attachement signifie que j’ai peur de perdre ce que je pense avoir.
La rage, c’est ouvrir sa porte à un visiteur que l’on n’a pas invité et lui donner les pleins pouvoirs à la maison. Au milieu de la nuit. À 4 heures du matin.
La jalousie, c’est comparer lorsqu’il n’y a rien à comparer. Si vous voulez vous comparer, comparez vous à celui ou celle que vous étiez hier. Si vous voulez évoluer, entrez en compétition avec vous -même. Ne jugez personne. Vous ne pouvez même pas vous juger parce que vous ne vous connaissez même pas. Comment allez vous faire pour juger les autres? Vous ne connaissez personne. Vous ne vous connaissez même pas vous même. Vous ne savez même pas comment vous allez réagir demain et dans certaines circonstances.
Nous devons arrêter de nous tromper nous-mêmes. Nous agissons comme si nous étions immortels. C’est vrai. Nous parlons aux gens comme si tout le monde était immortel. Comme si nous étions immortels. Et à chaque fois que quelque chose arrive, “Oh mon Dieu. Je ne peux pas le croire”.
Nous renaissons tous les matins. Nous mourrons tous les soirs. C’est juste un processus.
Les heures du jour sont comme notre temps de vie. Le matin, nous nous sentons comme si c’était le meilleur moment de la journée. À 11heures, c’est bien. À midi, nous sommes frais et forts. Et puis ça commence à décliner un petit peu. Nous devenons un petit peu plus lourds. Nous sommes prêts à être juste en observation, quelque chose comme ça.
La richesse matérielle, le fait d’accumuler des possessions, c’est OK, mais tout se passe comme si chacun pensait que c’était l’une des valeurs les plus importantes. Si vous avez une richesse matérielle, c’est comme si vous aviez tout réussi, d’une certaine manière. Mais ces personnes sont tellement malheureuses. C’est ce dont je parlais au début. La perception. N’est-ce pas? Les circonstances ne vous font pas. Vous créez les circonstances.
Encore une fois, j’adore cet exemple. Les pommes de terre ramollissent dans l’eau bouillante. Les oeufs durcissent dans l’eau bouillante. L’eau est la même, mais chaque sujet réagit de manière différente. Nous choisissons donc notre façon de réagir en fonction des circonstances. Vous pouvez ne rien avoir et être super heureux, avoir une vie très épanouissante. J’ai vu cela. Ou vous pouvez tout avoir et être misérable. Tout est fondé sur la perception. Vous avez le choix. Vous contrôlez les choses. Jusqu’à un certain point.
C’est notre véritable travail. Tout ce processus, être conscient, apprendre, évoluer, et le plus important, partager.
Je pense que l’un des buts (de la vie) est d’avoir une vie épanouissante. Une vie vraiment épanouissante, c’est d’aider vraiment les autres, à commencer par soi-même. Dédier votre temps à évoluer en tant qu’être humain, afin d’être vraiment utile.
0 commentaires