Il y a des endroits comme l’Inde ou le Pakistan où la situation politique est terrible. Il y a de nombreux conflits, de la disharmonie et de la haine entre les musulmans et les hindous. C’est plus une histoire politique, parce que, si vous y pensez vraiment, si vous réfléchissez au fond, c’est là que les gens ont vécu ensemble pendant plusieurs centaines d’années dans une paix et une harmonie relatives. Les musulmans et les hindous ont toujours plus ou moins vécu en harmonie. C’est devenu politique. C’est à cause de cela que le Pakistan s’est séparé de l’Inde, à cause de la politique. C’est la connotation qu’ils lui donnent, mais autrement, les gens, à la base, ont plus ou moins une histoire d’harmonie. C’est juste un exemple.
Nous devons regarder au niveau des gens. Si vous descendez sur terre, si vous considérez ce qui compte vraiment, si vous vous mettez au niveau des gens, les gens sont heureux. Ils prennent soin les uns des autres. Ils s’aiment les uns les autres.
OK, d’accord ! Chacun se bat. On a des difficultés. Nous suivons tous différents processus. Mais ce concept qui regarde toujours le mauvais côté des choses, dadadada, c’est beaucoup de la politique. Si vous redescendez, c’est vrai, les gens s’entendent bien normalement.
Pourquoi sommes-nous comme ça ? Pourquoi voyons-nous toujours les problèmes ? Pourquoi ne voyons-nous pas ce qui est positif ?
C’est parce que nous nous focalisons beaucoup sur l’aspect négatif. Nous l’amplifions. Bien que des mauvaises choses arrivent, elles ne représentent probablement même pas 1 % de ce qui se passe. Si elles étaient plus que 1 %, on ne pourrait quasiment pas survivre. Il n’y a pas de doute, c’est bien moins que 1 %. Je parie que si on établit vraiment la différence entre le positif et le négatif, le négatif pèsera moins de 1 %. Cependant, ce 1 % est imposant pour nous parce que nous le surestimons. Nous lui donnons plus de valeur qu’aux choses positives. Ce sont les nouvelles qu’on voit au quotidien. Quand quelque chose de mauvais survient, on en fait tout un plat. Pour nous, ça pèse lourd, ça prend beaucoup d’importance.
Je comprends, je suis d’accord. Oui, il y a beaucoup de mauvaises choses, beaucoup de folies qui arrivent. L’humanité, les gens, ne font que répéter le même cycle, encore et encore. Absolument. J’aime l’histoire. Pour moi, je vois qu’on est en train de faire les mêmes erreurs. En fait, on est en train de faire les mêmes erreurs, mais en pire. En pire. Ça dépend de vous. Là où va l’esprit, il vous emmène d’un côté ou de l’autre, mais vous êtes celui ou celle qui choisissez. Par conséquent l’esprit, par exemple, c’est comme le vent. Vous avez le vent, vous avez le voilier. Si nous laissons tous l’esprit agir comme le vent, alors probablement que notre voilier ira s’échouer sur les rochers.
Donc fondamentalement, le Dharma nous dit comme diriger le voilier en utilisant le vent pour aller là où nous le voulons. Le Dharma nous dit comment diriger le voilier de notre esprit afin que nous puissions atteindre un port sûr. Le Dharma nous dit comment diriger le voilier de notre esprit afin que nous puissions aller au paradis. C’est pour ça que nous devons entraîner l’esprit. C’est pour ça que nous devons domestiquer l’esprit. C’est pour ça que nous devons le faire fonctionner.
Oui, je suis d’accord avec vous que des mauvaises choses arrivent. Mais, aussi, je dois être d’accord avec vous afin de ne pas être d’accord avec vous sur le fait qu’il y a plus de bonnes choses qui arrivent que de mauvaises. Il y a beaucoup plus de bonnes choses qui arrivent.
En plus, toute chose a son aspect positif et négatif. Maintenant, quand dans notre vie quelque chose de mal nous arrive, on est comme : « C’est tellement mal ! » Mais peut-être qu ‘à long terme, c’est positif ! Peut-être que cette mauvaise chose nous aide à sortir de notre zone de confort. Peut-être qu’elle nous aide à vraiment pratiquer. Peut-être qu’à long terme, cela nous aura rendu(e)s plus heureux(ses) ou plus satisfait(e)s avec nous-même.
Nous ne pouvons donc pas vraiment juger. On ne devrait pas mettre les choses dans des cases. La clé de tout ça, c’est d’être équanime. La clé, c’est de ne pas réagir. Ainsi, de cette manière, si nous sommes équanimes et si nous ne réagissons pas, alors, nous ne créons pas les conditions ou l’habitude pour souffrir. Par conséquent, l’équanimité est un aspect particulièrement important quand vous pratiquez la modération. C’est particulièrement important dans la voie du milieu.
Une grande reconnaissance est l’amorce de tout ça. Lorsque vous êtes reconnaissant(e)s, alors, vous n’observez que les bonnes choses dans votre vie. Lorsque vous n’observez que les bonnes choses dans votre vie, ce sont ces choses là qui seront les plus marquantes.
J’ai donc dit que nous vivions dans un âge d’or, parce que, je pense, nous sommes toujours dans un âge d’or. Nous sommes vivant(e)s ! Nous pouvons pratiquer le Dharma ! Sa Sainteté le Dalaï Lama est là ! Nous partageons la surface de la Terre avec Sa Sainteté le Dalaï Lama. Nous partageons l’air avec Sa Sainteté le Dalaï Lama. Nous le partageons avec tout le monde n’est-ce pas ? Nous partageons l’espace. Nous partageons constamment tant de choses. Nous sommes interdépendants.
Donc, plus tôt nous comprenons cela, mieux c’est. Ce concept d’exister indépendamment est ridicule, même si c’est comme ça que nous agissons chaque jour. Et ensuite nous considérons tout comme existant indépendamment. Le fait que rien n’existe indépendamment est la première chose que nous avons besoin de comprendre. Nous devons comprendre le concept de la réalité afin de pouvoir commencer à pratiquer le renoncement. OK, donc, oui ? J’espère qu’on est sur la même longueur d’onde sur ce point.
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