POUR ÊTRE HEUREUX, TROUVE TON ÉQUILIBRE (et maintient toujours ta compassion)

par | Jan 24, 2021 | Claire lumière

La semaine dernière, nous avons parlé de la « balle d’énergie » . J’espère que vous avez travaillé cette pratique qui sert à transformer l’énergie noire, négative grâce à la compassion. Lorsque vous faites ça, au lieu de rester dans une énergie destructrice, vous créez une autre force qui est l’amour, la compréhension, le fait de prendre soin de l’autre, de partager, de s’aider les uns les autres à grandir et à guérir. J’espère que c’est ce que vous avez découvert.

Souvent, même si vous n’avez pas tort, c’est bien de s’excuser, juste pour donner de l’espace à l’autre pour qu’il puisse redescendre lui aussi à ce niveau là. Alors il peut dire « Hey, tu sais quoi ? Je suis désolé. C’est moi qui ai tort. Ce n’est pas toi. »

Vous voyez? Vous devez lui donner cet espace.

Si c’est juste pour se battre comme deux….on dit « Pelea de Gallos » pour parler d’ un combat de coqs: « Oh, regarde qui a les plus grandes plumes, qui a la démarche la plus cool » ou ce genre de trucs, c’est sans fin. Ça ne mènera jamais nulle part, hormis le fait de gonfler l’égo de l’un et de l’autre. Et puis ça crée une habitude qui vous plonge dans un cercle vicieux de souffrance.

Au bout du compte, toutes vos actions blessantes envers quelqu’un vont devenir une souffrance pour vous. Si la motivation est égoïste, du genre « Oh, je vais lui montrer que j’ai raison. Je me fiche de ce que je dis ou de la façon dont je le dis. Je vais lui montrer qui a raison ! »  Ce n’est pas du tout une  façon compatissante de réagir.

Parfois vous devez laissez l’autre avoir raison pour qu’il puisse reconnaitre qu’il a tort. Vous comprenez? Ouais !

Confrontez vous à vous-mêmes. Ne faites pas de contournement spirituel. OK? Si vous faites un contournement spirituel, alors même si vous pratiquez pendant trente, quarante ans, vous n’avancerez toujours pas.

La spiritualité est complémentaire. OK? Le gourou est complémentaire. Le Dharma est complémentaire. Vous n’allez pas vers le gourou. Vous n’allez pas vers le Dharma. Ok?

Vous essayez de vous trouver vous-mêmes. Vous essayez de trouver le potentiel pour vous comprendre, pour comprendre la nature de votre esprit. Utilisez cela comme un outil pour aider les autres, pour qu’eux aussi trouvent cette paix intérieure, ce bonheur, cette joie.

Le bonheur ne vient que de l’intérieur, n’est-ce pas? Je pense que c’est un trésor. Lorsque nous savons ça, lorsque nous découvrons ça, nous avons déjà tout ce qu’il nous faut pour être heureux. C’est juste une question de perception. C’est une question d’habitude à prendre.  Vous comprenez?

C’est une question de motivation et d’intention. Si l’intention c’est d’être en empathie pour aider les autres, pour les aider à améliorer leur vie, automatiquement ça vous rendra heureux. Le résultat sera toujours du bonheur et de la satisfaction, n’est-ce pas ?

Même si l’autre personne ne vous considère pas très bien ou qu’elle n’est pas reconnaissante, si votre intention est bonne, vous serez heureux. Son attitude est son affaire. Vous ne pouvez pas porter sur vous les erreurs des autres et en faire une affaire personnelle. Vous ne pouvez pas tout mélanger. J’espère que vous comprenez ça.

Il y a une histoire au sujet du Bouddha. Lorsque le Bouddha a commencé à enseigner, il est devenu une sorte de menace pour les Hindous et pour d’autres religions de cette époque.

Il y avait un homme qui était une sorte de prêtre. Il était vraiment vexé à cause du Bouddha. Il était là, du genre : « Je vais le pousser à se mettre en colère publiquement comme ça tout le monde verra que ce n’est pas un véritable enseignant, un véritable Bouddha », ou ce genre de choses.

Donc il est allé provoquer le Bouddha. Il était outré. Il était plein de haine et de colère et d’émotions similaires. Il avait déjà commencé à crier alors qu’il était loin du Bouddha. Il s’approchait, s’approchait, s’approchait.. Jusqu’à être tout proche du Bouddha, et à lui crier dessus. Il l’insultait pour le tester. Le Bouddha n’a pas reculé, pas du tout. Il souriait, il était super calme, super heureux.

Une heure plus tard, le mec se demandait « Pourquoi? Qu’est-ce qu’il se passe avec ce gars? »

Au bout d’un moment il a juste laissé tomber.. Il était là « Wow, le Bouddha est impressionnant. C’est incroyable. Ça ne le perturbe pas comme les autres personnes normales »

Et il s’est agenouillé. Il a dit quelque chose comme « Hey, Bouddha. Est ce que tu peux me dire ton secret? Pourquoi ça ne t’affecte pas? Je veux dire, personne ne peut supporter autant d’attaques verbales devant tout le monde. Tout le monde serait nerveux, essayerait de se protéger ou de se défendre. »

Alors le Bouddha a fait quelque chose qu’il faisait souvent. Il répondait à une question par une question. Le Bouddha a dit « Je vais te poser une question. Si quelqu’un vient dans ta maison avec un cadeau dont tu ne veux pas, qui va garder ce cadeau? » C’était la réponse du Bouddha à cet homme.

Alors le gars s’est dit « Wow! » Il était soufflé. Il a dit « Oui, c’est moi qui vais garder toute cette merde. » Il est parti, mais au moins son esprit a été transformé.

J’adore ces histoires parce qu’elles racontent tellement de choses sur les aspects de la vie. C’est vrai. Souvent, on prend pour nous les actions que font les autres, parce qu’on attend d’elles de l’amour, ou de l’appréciation ou de la reconnaissance etc.. Ça veut dire qu’on ne donne pas notre amour de façon inconditionnelle….inconditionnelle… Il y a une condition.

Si ce que vous appelez « Amour » ne provoque que de la souffrance, ce n’est pas un vrai amour. C’est de l’attachement. L’amour inconditionnel ne résulte pas de l’attachement. Il n’y a pas d’attente. Ce n’est pas du genre « Ok, je vais t’aimer mais seulement si tu restes avec moi exclusivement. » Vous comprenez? Ce n’est pas de l’amour inconditionnel.

Peut-être que vous n’êtes pas d’accord avec moi. J’ai souvent eu ce problème. C’est difficile. Parfois nous devons nous mettre à l’épreuve, être plus flexibles pour être capables de trouver un équilibre à l’intérieur de nous, ce que nous voulons tous.

Mon père disait toujours : « Tout avec « Moderaciòn », vous voyez? Tout avec une forme d’équilibre. Tout avec certaines limites.

Comment on dit ? Tout faire avec modération, c’est bien. Ne rien faire sans modération, c’est mal. Je crois que ça vient du dramaturge romain Plaute, « La modération en toute chose est la meilleure politique »

Parce que sans modération, même l’eau peut vous tuer. Il y a une compétition pour boire le plus  d’eau aux Etats Unis. Une fois quelqu’un a tellement bu que son estomac a explosé. Donc, vous voyez c’est ça le truc : tout avec modération.

C’est bien si vous savez où est la limite. Je ne suis pas en train de dire qu’il faut manger quelque chose de radioactif. Je parle de façon générale. Je parle de ce qu’il y a à l’intérieur de nous. Nous devons trouver un équilibre. Souvent, la question est « Oui, mais il y a ça.. », « Oh, est-ce que ça se passe comme ça? », « Est ce que c’est bien? » « Est-ce que ce n’est pas bien? » « Bla bla bla ». Vous savez, parfois il faut répondre vous-même aux questions. Vous ne pouvez pas toujours demander à quelqu’un de vous dire la vérité. Vous devez être capables de déchiffrer ce qui marche pour vous. Ce qui fonctionne. Quelle est votre vérité?

Souvent nous voulons être menés par quelqu’un. Nous voulons que quelqu’un prenne notre main et nous emmène quelque part.

Non ! Nous devons marcher nous-mêmes ! Nous devons prendre cette décision. Nous devons choisir ce qui est bon pour nous. De la même façon, nous devons choisir ce qui n’est pas bon pour nous.

Ne vous trompez pas vous-mêmes. Confrontez-vous à vous-mêmes. Vérifiez à l’intérieur de vous. Demandez vous « Hey, ok, où est-ce que je veux aller? » « Qu’est ce que je veux réaliser? » « Comment est-ce que je veux être heureux? » Vous voyez ?

Si cela passe par un emploi du temps discipliné, c’est bien. Mon père a toujours été très discipliné. S’il n’a pas son planning, il est super malheureux. Il a besoin d’avoir un planning.

Pour moi, c’est le contraire. Si je suis trop discipliné, trop organisé, je deviens paranoïaque. Ca me rend nerveux.

C’est parce que dans mon enfance tout était super organisé à l’avance, super discipliné. J’ai besoin de flexibilité. J’ai besoin de me sentir libre de choisir. J’ai besoin d’avoir une marge de manoeuvre.

Chaque personne doit trouver ce qui lui convient. Je sens que c’est important dans la vie de trouver un équilibre à l’intérieur de soi. Il faut avancer un peu de ce côté, ou un peu de l’autre côté pour le trouver.

Ne soyez pas trop extrême.

Ne soyez pas trop durs avec vous-mêmes.

Ne soyez pas trop légers avec vous-mêmes non plus. Vous comprenez?

Parfois, vous avez besoin de discipline.

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